Une pléthore de ministres, les uns auprès de Sidna el Khlifa, les autres conseillers auprès de Sidna el Khlifa, les derniers sont ministres ou secrétaires d’Etat auprès des ministres de Sidna el Khlifa. Est-ce qu’il s’agit tout bonnement d’une plaisanterie de mauvais gout ? Sommes-nous témoins d’une farce, d’une pièce vaudevillesque ou tout simplement du lancement d’un ballon d’essai ? Je crois qu’il s’agit réellement d’une pénible facétie très indigeste. Une manne céleste qui tombe sur la tête de tout ce beau monde bien aimé, qui viendrait vivre aux crochets d’un Etat anémique dont le PIB est atteint de rachitisme. Une masse de fonctionnaires viendrait grossir les rangs des élus de la Constituante dans un pays en mal de croissance. Un beau spectacle que nous donnons au monde et surtout aux pays et institutions étrangers disposés à faire réussir une révolution tant décrite comme précurseur du Printemps Arabe.
Ce casting officieux avec cette armada de ministres vient en sens contraire aux temps qui courent qui sont beaucoup plus pour les mesures d’austérité et les régimes amaigrissants. Le budget de l’Etat est-il capable de supporter les dépenses supplémentaires en salaires et en moyens logistiques de tous ces départements ministériels ? Cette formation gouvernementale projetée est digne d’un pays dont le taux de croissance économique est à 2 chiffres, ce qui est loin d’être le cas chez nous. Il n’est pas nécessaire d’être expert en politique pour comprendre ce qui se trame et le dessous des différentes nominations éventuelles. Un même département ministériel est partagé entre 2 ministres voire avec un secrétaire d’Etat. Est-ce qu’il s’agit d’un manque de compétences pour qu’on occupe un même fauteuil ? Est-ce qu’on nomme un ministre et son duplicata par manque de confiance surtout s’il n’est pas du parti majoritaire ? Autant de questions qui mériteraient des réponses plus responsables et convaincantes. Le Tunisien a besoin de savoir.
Mr le Président, Mr le 1er ministre, mesdames et messieurs les élus de la Nation, vous n’avez pas le droit de donner l’occasion pour qu’on nous taxe de république bananière. De grâce, épargnez à ce tout petit pays de devenir la risée du monde entier.
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