jeudi 12 janvier 2012

Cafouillage du pouvoir exécutif



Aujourd’hui la Tunisie donne un spectacle très affligeant de sa vie politique où le pouvoir exécutif est partagé entre 2 hommes voire 3 qui ne regardent non seulement pas dans le même sens, mais qui se rivalisent au niveau des positions à adopter, des décisions à prendre et le sens à donner à telle ou telle initiative.
Chacun est mû par ses propres intérêts et guidé par des ambitions qui ne sont pas forcément concordantes. Mr Marzouki agit en électron libre, usant de démagogie, de populisme et de prises de positions hasardeuses nuisant aux intérêts de la Nation. Des déclarations qui suscitent les surprises par-ci, les indignations par là, rendant encore plus difficile une situation déjà très problématique. Il multiplie les bévues vis-à-vis de certains pays frères et amis (Algérie,France) prenant ses chimères et rêveries pour des réalités. Sinon comment comprendre le fait de faire l’apologie et être le chantre d’une Unité Arabe(Avec la Libye)?  Une expérience qui a toujours avorté, laissant désespoir et amertume chez le citoyen lambda arabe. Même ses grands apôtres (Jamel Abdennacer, Kadhefi) ont fini par essayer autre chose. Une unité entre la Libye et la Tunisie abordée lors d’une récente visite à Tripoli me laisse pantois quant à la sincérité et la responsabilité du Président provisoire.
De surcroît, une diplomatie chancelante et approximative ne pouvant que confirmer cette image donnée d’un navire ivre qui tangue au gré des flots. Traditionnellement chasse gardée du chef de l’Etat, elle est aujourd’hui entre les mains du parti vainqueur.
Le premier ministre quant à lui n’arrive pas à asseoir et imposer une ligne claire pour le travail de ses équipes gouvernementales et éviter des erreurs par méprise et des bourdes lourdes de conséquences. La liste est longue.
  • tentatives de s’approprier les médias publics et les atermoiements qui ont suivi après le tollé général soulevé par les nominations qui restent l’apanage de leur corps de métier.
  • silence radio ou tergiversations pour condamner officiellement ce qui venait de se passer à Sejnane, acte gravissime mettant en cause la suprématie de l’Etat et en péril la sécurité des habitants de la localité et même au-delà, l’unité du pays.
  • accueil solennel et déroulement du tapis rouge à l’ex-premier ministre palestinien mais surtout tout ce qui a accompagné cette visite comme slogans antisémites, déchaînement de passions..


Une honte cette manifestation raciste qui ne fait pas honneur à une Tunisie qui se veut tolérante où il fait bon vivre.
Le bicéphalisme à la tête de l’exécutif est déséquilibré au profit du premier ministre entraînant inéluctablement un immobilisme au niveau de l’Etat au moment où le pays a beaucoup plus besoin d’actions et d’initiatives salvatrices pour un chômage endémique et une économie en berne.
Ce déséquilibre ne fait que renforcer une dualité entre le président et son premier ministre.
Hormis le caractère versatile de son président, Hamadi Jebali doit faire face aussi à d’autres soucis encore plus durs provenant de Rached Ghannouchi qui a multiplié les déclarations malgré le silence désapprobateur du 1er ministère.
Le leader d’Ennadha, sans titre officiel, ne cesse de multiplier les déplacements et la réception des délégations officielles en s’exprimant au nom de la Tunisie, chose qui contribue à plus de cafouillages dans l’exécutif.
Je n’ai pas la prétention de m’ériger en donneur de leçons mais il est important que les 2 têtes de l’exécutif travaillent de concert et accordent leurs violons, l’avenir du pays en dépend.


     

1 commentaire:

  1. المرزوقي ما حقوش تجلطم على فرنسا و الدزاير...حقو تجلطم على قطر...وقتها يولي الرّئيس...البطل...العاقل...الرّزين...موش هكة يا مدوّن؟

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